Sculture Sebastien Le Balp
En 1668 éclate à Carhaix l’affaire Renée-Mauricette de Ploeuc, Dame de Montgaillard qui est soupçonnée de rouler des paysans avec la complicité de son notaire alors agé de 23 ans. Il était notaire royale depuis un an et souhaitait être salarié de la marquise (Le problème est sur un acte de ferme au nom de paysans pour les moulins à la somme de 1100 livres par an au profit de Dame de Ploeuc).1 Lui seul va en prison en 1673. Il est relâché au début 1675 et, si sa réputation en a pâtie, il a gardé la sympathie des gens du pays.2  Révolté contre ce système seigneurial, il s’emploie alors à combattre l’injustice et les différentes formes d’oppressions fiscales et seigneuriales. C’est la veille de l'insurrection.

Entre 1664 et 1675, douze nouveaux impôts sont créés alors que la conjoncture économique est devenue très mauvaise en Bretagne. La révolte, démarrée dans les villes s'amplifie dans les campagnes.

Un des bourgeois de Carhaix témoigne que Sébastien Le Balp s'était "acquis une telle réputation parmi les paysans révoltés [...] qu'il s'était fait passer pour le chef, que lesdits révoltés suivaient entièrement ses ordres pour sonner les tocsins, pour s'attrouper et s'assembler où il voulait, que pendant la sédition, il a été le premier en tête, à tous les incendies, pillages et désordres"2.

Le samedi 6 juillet 1675, un groupe de paysans et d’artisans conduits par un notaire royal, Sébastien Le Balp, attaque et pille la résidence de Claude Sauvan, fermier des devoirs à Carhaix (collecteur d’impôts). Les bureaux sont dévastés, des tonneaux sont défoncés, la vaisselle, les meubles et la recette sont emportés, puis la maison incendiée.

Le 11 juillet 1675, ils sont près de 6000 insurgés dans la région de Saint-Hernin et Kergloff à prendre d’assaut et bruler le château du Seigneur Toussaint de Trévigy, connu pour sa dureté contre les paysans2.
Références :
1 : Alain Croix, Professeur d'histoire moderne "Bonnets rouges, une révolte rurale" in canal-u.tv (réalisation en 1997 par Patrice Roturier) 2 : Yann Brekilien "Histoire de la Bretagne" p237 à 239